Le 25 octobre 2024, un événement clé s'est tenu à Moroni, jetant les bases d'une transformation durable des ressources éducatives aux Comores. L'atelier de restitution et de validation des résultats de l’analyse diagnostique, organisé dans le cadre du projet Ressources éducatives, a marqué un tournant décisif dans l'amélioration de l’accès aux supports pédagogiques pour les élèves du primaire et du secondaire.
L'atelier a rassemblé les principaux acteurs du secteur éducatif comorien, parmi lesquels des représentants du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement, de la recherche scientifique, de la formation et de l’insertion professionnelle (MENERSFIP), ainsi que des partenaires techniques et financiers. Ensemble, ils ont discuté et validé les recommandations d'une analyse minutieuse, destinée à optimiser la chaîne de production et de diffusion des ressources éducatives à travers tout l'archipel.
Monsieur Saïd Soule SAID, Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, a ouvert l’événement en remerciant les participants et les partenaires pour leur engagement indéfectible en faveur d'une éducation de qualité. Selon lui, ces initiatives jouent un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de développement durable, en particulier l’ODD4, qui vise à garantir une éducation inclusive et équitable pour tous.
Pour Monsieur Nicolas Gury, Directeur adjoint de l'Agence française de développement (AFD) aux Comores, l’importance de cette démarche diagnostique réside dans la compréhension fine de chaque maillon de la chaîne de production des ressources éducatives. « Cela répond à un besoin urgent de structuration pour rehausser la qualité de l’éducation aux Comores », a-t-il déclaré.
Madame Mariama Sagna, représentante de l’UNESCO, a également salué l'occasion que représente cet atelier pour « explorer les meilleures pratiques et les innovations nécessaires pour relever les défis éducatifs actuels ». Ses propos ont résonné parmi les participants, qui ont saisi cette opportunité pour échanger des idées nouvelles et partager des expériences enrichissantes.
Grâce à l’appui du cabinet d’étude CAYAMBE et sous la supervision du Secrétariat technique permanent du MENERSFIP, cette analyse a permis de dégager des pistes de développement concrètes. Parmi les enjeux soulevés figuraient l’amélioration de la gestion des ressources éducatives, la diversification des matériels pédagogiques, et l’optimisation des canaux de distribution afin que chaque école, même les plus isolées, puisse bénéficier des avancées proposées.
L'atelier a permis aux participants de formuler des recommandations ambitieuses, notamment l'élaboration d’une politique structurée pour les ressources éducatives ainsi qu’un profil minimum qui définira les besoins en matériels pour chaque niveau scolaire. Ces recommandations ont été unanimement approuvées, marquant ainsi la fin de l’atelier sur une note de consensus et de motivation partagée.
Les prochaines étapes pour les Comores consistent désormais à prioriser ces recommandations et à établir une feuille de route claire, pour une mise en œuvre progressive et adaptée aux réalités locales. En clôture de cet atelier, Monsieur Saïd Soule SAID a réaffirmé l’engagement du ministère à placer cette analyse diagnostique au cœur de la stratégie éducative nationale et du Plan Comores Émergent. Pour lui, l’éducation reste le pilier d’un développement durable et équilibré, indispensable pour l'avenir du pays et de sa jeunesse.
Cet atelier marque donc bien plus qu'une étape administrative : il s’inscrit comme une promesse renouvelée envers les élèves comoriens, celle d’une éducation de qualité, accessible et tournée vers les défis de demain. L’analyse diagnostique aux Comores s’inscrit dans la 2e phase de cette activité menée par l’UNESCO, qui concerne également le Bénin, Madagascar et la République centrafricaine. Une 1re phase avait permis de réaliser une analyse, dont la synthèse se trouve ici, dans 3 pays pilotes : le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo.